Vive les vacances !
Ces prochains jours nous serons encore nombreux sur les routes, guidés par les indications précises et/ou la voix suave de notre GPS.
J’ai longtemps boudé cet accessoire qui met les cartes routières au placard et anéantit une bonne occasion de parler aux gens qu’on ne connait pas pour demander son chemin.
Comme je roule dans une voiture qui date du temps ou le GPS était en option, ce n’est qu’il y a quelques semaines que j’ai réuni les deux conditions pour m’en servir : une région que je ne connais pas et une voiture avec GPS 😉
Je me suis amusée à l’observer alors que je changeais d’itinéraires, que je choisissais de passer par d’autres routes : Aucune mesure de rétorsion ! Pas un gros mot, pas le moindre sourcil levé…
Imperturbable, il recalculait l’itinéraire à partir de là ou je l’avais conduit !
Vous allez me dire que je suis un peu en retard, tout le monde sait ça !
OK – alors imaginons que votre GPS vous assourdisse de reproches à chaque fois que vous prenez la mauvaise sortie d’un rond point, ou qu’il vous fasse la morale quand vous faites demi-tour pour (finalement) prendre le café dont vous avez tant envie à la terrasse de ce joli bistrot de village ?
Vous voyez ou je veux en venir ?
découvrez le lien entre le développement personnel… et votre GPS !
Cette machine a été programmée pour chercher le meilleur itinéraire entre là ou vous êtes et votre destination. Elle ne juge pas, ne tergiverse pas : Elle s’adapte. Elle cherche toujours le chemin le meilleur compte-tenu des circonstances.
Appliquons ça à notre vie : J’ai un super projet, un génial objectif, une destination réjouissante, et je me mets en route. Arrive un pépin, une distraction, un imprévu, une boulette et tout à coup nous nous sentons en échec, et l’abandon du projet tout entier se profile…
Exemple : Je veux arrêter de fumer, je tiens déjà depuis 12 jours. Je suis invitée à une énorme fête, avec apéro sur la plage, barbecue chez les copains, discussions enflammées qui n’en finissent pas, résultat, je craque pour deux cigarettes de suite. Bon, ben voilà, je suis nulle, je ne sais pas tenir mes promesses, je me déteste, c’était bien la peine, tant pis, j’irais voir un tabacologue à la rentrée. Non, après les fêtes, pour 2016 ! Du coup, je passerais au tabac tout à l’heure, je ne vais quand même pas mendier mes cigarettes…
L’attitude GPS :
Bon, j’ai fait une exception hier, parce que les circonstances étaient réunies pour me tenter (point sur la situation), alors ce matin, je reprends ma route !
Je veillerai à être mieux préparée pour résister à la prochaine fête (apprentissage) ! Et ce n’est pas parce que je me suis accordé une dérogation que je vais remettre en question ma décision. Après tout, j’ai déjà tenu 12 jours, presque 2 semaines (valorisation). J’ai toujours envie d’améliorer ma santé et ma résistance, je pense toujours que c’est le bon moment et que j’ai les ressources suffisantes pour y arriver, « affaire classée » ! (validation de l’objectif et reprise du chemin).
Qu’est-ce qui nous empêche d’en faire autant ?
Une habitude d’être intraitable envers nous-même et de nous juger sévèrement, une éducation qui sanctionne bien davantage qu’elle ne valorise, et surtout une obsession de l’échec : quand on n’atteint pas l’objectif fixé du premier coup, ce sont rarement les circonstances qui sont incriminées, ou notre manque d’expérience, notre préparation insuffisante… Non, c’est que notre projet est inaccessible ou que nous sommes nul. Exactement comme si le GPS nous gratifiait d’une bordée d’injures et nous obligeait à repartir du point de départ avec un coup de pied aux fesses en prime.
Le grand défaut du développement personnel c’est de nous encourager à être « toujours plus », entrepreneurs de nous mêmes, productifs, ce qui facilite le combat intérieur, là où précisément, c’est l’amour de nous qui serait pertinent.
Et si on s’autorisait des erreurs, une dérogation par-ci par là ?
Si on se préparait à apprendre plutôt qu’à baisser les bras ?
Si on faisait régulièrement un petit « reset » pour tenir compte de là on en en est ?
Alors cet été programmez votre GPS interne vers votre destination de rêve, avancez résolument vers votre objectif et suivez ses conseils et vos désirs à la lettre !
« un échec c’est quand on abandonne après une erreur, un apprentissage c’est quand on continue après une erreur ! »
JP Gagné
Et vous ? Vous autorisez vous à ne pas être « parfait(e)s » ? ou restez-vous en toutes circonstances intraitables ?
Avez-vous des recettes à partager devant nos erreurs d’itinéraires, nos écoles buissonnières ?
Répondez dans les commentaires – juste en dessous !
0 Responses
J ai passe un moment agreable a vous lire, merci enormement pour cette lecture.
Merci à vous 😉