où va mon argent ?
Je crois que c’est la question qui résume le mieux une des plus fréquentes problématiques des personnes que j’accompagne.
L’argent comme un liquide avec des problèmes de plomberie insolvables – pardon, insolubles,
l’argent comme une énergie avec des fuites et des déperditions dans des recoins cachés de l’espace et du temps,
l’argent avec sa volonté propre, sa détermination, ses chemins, sa personnalité et ses objectifs : nous frustrer, nous punir, nous faire la leçon …
l’argent fluide, indomptable, capricieux, magnétique, tyrannique.
Où va mon argent ?
Une vraie question, un constat qui sonne comme une défaite contre un ennemi plus sournois, plus agile.
Avec pour conséquence une culpabilité sourde, un agacement, l’impression d’être un enfant pris en flag’ par la maîtresse quand le banquier appelle et l’envie de dire « c’est pas ma faute ! »
Alors à qui la faute ?
haha !
S’il y a faute, elle est bien répartie, elle est collective, c’est comme dans une classe quand tous les enfants se mettent à bourdonner : c’est inévitablement celui ou celle qui se prend au « jeu » de la façon la plus insouciante qui se fera remarquer.
S’il y a faute, elle est dans l’air du temps, comme une chanson qu’on reprend tous en choeur, comme un mythe qui façonne notre façon d’appréhender le monde.
Tous fautifs, ou presque, mais seuls les plus conscients – ou les plus malhabiles, ceux qui s’arrêtent un instant pour reprendre leur souffle, s’aperçoivent qu’ils sont en décalage avec la partition. Et culpabilisent d’une « faute » qu’ils ne savent pas nommer.
Alors comment tu fais ?
Et bien tu regardes, tu observes, tu notes, tu additionnes et tu soustrais – l’argent qui rentre dans ton porte monnaie et celui qui en sort. Les flux entrants et les flux sortants. Tu fais comme le plombier qui recherche les fuites d’eau et tu vérifies les soudures, les coudes, les robinets.
Bien sûr que ce n’est pas qu’une question de tableau excel et de chiffres à aligner, mais ça commence comme ça.
Parce qu’avec ça, il s’agit de réaliser que c’est bien toi qui tends ta carte bleue, ton chéquier ou tes billets, pour obtenir ce que tu veux.
Puis d’observer que dans « ce que tu veux » il y a une infinité de nuances : il y a le vital et l’accessoire, il y a ce que tes copines désirent, ce que tes parents t’ont appris à vouloir, ce que ton milieu professionnel considère comme inévitable, ce que ton niveau de vie te permet (et qui doit se voir), il y a ce que les pubs t’ont appris à désirer, ce que tes enfants exigent par caprice, ce qui te fait plaisir, ce qui soulage ta colère, ce qui te récompense d’un effort, ce qui te valorise, …
Et « radio univers »
Et il y a « radio univers » : les rêves, les mythes, les désirs, les frustrations et les croyances d’une humanité qui renonce à sa propre puissance, ses choix, son emprise sur la réalité.
Radio univers, pour moi, c’est comme un média mainstream qui propose en continu des désirs préfabriqués, en « prêt à porter », des désirs qui n’ont rien à voir avec les tiens, mais qui, à force d’être répétés, deviennent les tiens. C’est comme ça que tu finis par désirer un smartphone qui fait des images de X millions de pixel alors que tu n’auras jamais l’écran format cinéma qui te permet d’en profiter…
Tout le « travail » que je propose avec ma moneythérapie, c’est de t’accompagner vers ta propre radio interne, à l’écoute de tes rêves et de tes projets, à la découverte de ta puissance et de tes propres désirs.
Et enfin, de décider où va ton argent, cet outil puissant dès lors que tu sais le mettre à ton service 😉
Pour aller plus loin :
• Sur ma chaine youtube, une vidéo que j’ai réalisé sur ce sujet : « Où va mon argent ? »
• Ce « Money-Talk » avec Elina « Comment faire ses comptes »
• Cet article « le tableau de pilotage pour faire tes comptes »
• Et la page des ressources de l’École de l’argent